Comme annoncé lors d’une première rencontre avec ses alliés, le chef de l’Etat a reçu hier au King Fahd Palace, les coordonnateurs des sous-coalitions membres de la grande coalition Benno Bokk Yakaar. En dehors d’une forte présence de libéraux à l’image de Farba Senghor, Pape Samba Mboup, Cheikh Sadibou Fall, Serigne Mbacké Ndiaye, tous les alliés étaient présents. Ousmane Tanor Dieng s’est fait représenter par Serigne Mbaye Thiam. Jean Paul Dias, Souty Touré, Me Ousmane Sèye, entre autres ont tous répondu présent à la rencontre qui a démarré à 13 heures pour ne se terminer qu’à 22 heures. Il y a eu plus de 40 orateurs. L’ordre du jour portait sur le partage des termes de référence confectionnés par le Secrétariat permanent de Benno en vue du dialogue national prévu le 28 mai prochain. Gouvernance politique, Gouvernance économique et Gouvernance sociale sont entre autres les grands axes de réflexion déclinés par Mor Ngom et Cie. Mais, le sujet qui a le plus passionné les intervenants, a été le débat autour de la Gouvernance politique. Du statut de l’opposition en passant par le statut du chef de l’opposition, le parrainage, le report des élections locales et le couplage de toutes les élections, toutes les questions ont été passées au crible.
Auparavant les alliés se sont montrés très dithyrambiques à l’égard du président Macky Sall en le félicitant pour la suppression du poste de Premier ministre, mais aussi et surtout sur le langage de vérité qu’il a tenu aux syndicats le 1er mai dernier. Mais le chef de l’Etat est resté dans les généralités tout en rappelant que le dialogue permettra de trancher ce débat. Il a également abordé la question de l’insécurité ambiante dans la sous-région avec notamment la menace terroriste. Quid du respect du calendrier républicain ? Beaucoup d’orateurs ont abondé dans le même sens que le Premier ministre qui a réitéré sa volonté de voir toutes les élections regroupées en une année. Toutefois, certaines ont indiqué que la démocratie a besoin de respirer et les élections contribuent au renforcement de la démocratie. «s’il n ‘y a pas d’élection pendant des années, il n’y aura pas d’espace d’expression de la démocratie. Les gilets jaunes vont s’inviter», a indiqué un orateur. Toujours est-il que le chef de l’Etat n’a pas tranché. Il a demandé que les différentes propositions soient confinées dans un rapport qui devra faire l’objet de débat lors d’un prochain séminaire élargi à tous les alliés de la grande Coalition. D’après Macky Sall, c’est au terme de cette rencontre que Benno dégagera une position commune à défendre lors de la journée du dialogue national du 28 mai prochain.
L’As