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MARCHE DE PROTESTATION DES JEUNES DE L’OPPOSITION LA POLICE ETOUFFE LA MANIFESTATION DANS L’ŒUF

MARCHE DE PROTESTATION DES JEUNES DE L’OPPOSITION LA POLICE ETOUFFE LA MANIFESTATION DANS L’ŒUF

Malgré leur détermination à braver l’interdit préfectoral, suite à l’absence de consensus sur l’itinéraire retenu par les manifestants, les jeunes de l’opposition regroupés autour du C25 et du Front national de résistance (Fnr) n’ont même pas pu sortir du campus pour rejoindre le rond-point de la Rts. Pour cause, les forces de l’ordre, avec un dispositif impressionnant, ont étouffé la manifestation dans l’œuf, bloquant ainsi les marcheurs au sein du campus social.

Casques bien vissés sur la tête, grenades lacrymogènes en main, armatures antiémeute en place, etc., constituaient le décor hier, à l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. La police était bien présente aux alentours du campus social de l’Ucad de Dakar. La raison de leur présence massive au niveau de cette artère n’est rien d’autre que la marche interdite des jeunes de l’opposition.

En effet, les forces de l’ordre ont déployé hier, vendredi 25 janvier, un important dispositif sécuritaire pour dissuader les jeunes de l’opposition qui comptaient braver l’interdit préfectoral. L’avenue Cheikh Anta Diop était même bloqué à la circulation. Seuls les ambulances et les piétons pouvaient emprunter ladite avenue, bloquée depuis l’hôtel Le Relais jusqu’au canal 4 de la Gueule Tapée.

Pour appuyer les policiers sur le terrain, des pickups remplis d’éléments faisaient des rotations sans cesse tout autour de l’université. Prévue pour 15h, ce n’est que vers 15h30mn que les premières hostilités ont commencé avec les jets de pierres d’un groupuscule de jeunes, à partir du campus social. En réplique à ces jets de pierres, la police a balancé des bombes lacrymogènes au sein du campus.

Pour étouffer la manifestation dans l’œuf, les forces de l’ordre, qui étaient au niveau du rond-point dudit campus, se sont déplacés jusqu’au grand portail de l’Ucad. De l’intérieur où ils se trouvent, sous la protection des franchises universitaires, les manifestants renvoyaient certains fumigènes vers les forces de l’ordre. Des renvois de fumigènes qui s’accompagnaient de cris de joie, ou de slogans hostiles au régime. Aucun leader jeune de l’opposition n’était visible sur les lieux. Même pas l’ombre du tonitruant député du Parti démocratique sénégalais, Toussaint Manga, n’avait pas été aperçue sur les lieux.

Ainsi donc, la manifestation des jeunes de l’opposition s’est limitée hier, par des échanges de pierres et de lacrymogènes entre manifestants, retranchés dans le campus, et forces de l’ordre bien positionnés aux portes du campus. Ce qui n’a pas empêché les piétons de vaquer à leurs occupations, même si par moment, la police faisait dévier les passants par mesure de précautions. Vers 17h, aucun manifestant n’était visible devant le campus.

Pour autant, la police a maintenu son dispositif sécuritaire de l’hôtel Le Relais au canal 4 de Gueule Tapée, en passant par le rond du Campus et la devanture de l’église Saint Dominique. Les véhicules venant du centre-ville étaient obligés de dévier vers le Point E, causant ainsi un embouteillage monstre dans la zone.

SudOnLine Jean Michel DIATTA


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