James Watson, codécouvreur de la structure en double hélice de l’ADN, est mort le 6 novembre à 97 ans dans un centre de soins palliatifs à Long Island (États-Unis). Né en 1928 à Chicago, il devient mondialement célèbre en 1953, lorsqu’il publie avec Francis Crick la description de la structure de l’ADN dans la revue *Nature*, une découverte majeure qui révolutionne la biologie moderne. Tous deux reçoivent le prix Nobel de médecine en 1962, avec Maurice Wilkins.
Après cette réussite scientifique, Watson dirige le laboratoire de Cold Spring Harbor et participe au lancement du projet de séquençage du génome humain. Il devient en 2007 le premier individu dont le génome complet est séquencé.
Cependant, sa carrière est ternie par de nombreuses déclarations polémiques : propos sexistes contre la chercheuse Rosalind Franklin, positions controversées sur l’homosexualité et, en 2007, propos racistes affirmant que les Africains seraient « moins intelligents » que les Blancs. Ces propos lui valent une mise à l’écart définitive du milieu scientifique et la perte de ses titres honorifiques. Isolé, il vend en 2014 sa médaille Nobel aux enchères.
Il restera une figure marquante de l’histoire de la science : génie de la biologie moléculaire, mais personnalité durablement discréditée par ses dérives publiques.