L’armée de Guinée-Bissau a annoncé vendredi l’arrestation de plusieurs officiers supérieurs, dont le général de brigade Daba Nawalna, alors que d’autres officiers sont en fuite. Le vice-chef d’état-major, général Mamadu Turé, affirme que l’action visait à « interrompre le processus électoral » et précise que l’enquête est en cours.
« Cette action visait à interrompre le processus électoral », a déclaré le vice chef d’état-major, le général Mamadu Turé, sans préciser le nombre d’officiers arrêtés ni les actions préparées par ces militaires. Plusieurs autres officiers sont en fuite, a assuré le général Turé. Un général de brigade, Daba Nawalna, directeur d’un centre de formation militaire situé à une trentaine de kilomètres de la capitale Bissau, fait partie des personnes arrêtées, rapporte Jeune Afrique.
Joint par Jeune Afrique, ce vendredi en milieu d’après-midi, le président Umaro Sissoco Embaló a affirmé qu’il s’agissait d’une « tentative de coup d’État pour empêcher la tenue des élections ». « L’enquête est en cours. Tout est sous contrôle », nous a-t-il confié.
Quatre coups d’État
La campagne pour les élections présidentielle et législatives du 23 novembre en Guinée-Bissau doit s’ouvrir ce samedi 1er novembre pour trois semaines, en l’absence inédite du parti historique ayant mené à l’indépendance, le PAIGC et de son candidat, Domingos Simões Pereira, principal opposant à l’actuel président.
La stabilité politique est un des enjeux majeurs de ce scrutin dans ce pays qui a connu, depuis son indépendance, quatre coups d’État, 17 tentatives de putschs et une valse des gouvernements. « Nous n’allons jamais permettre à qui que ce soit de perturber le processus électoral. S’il y a des civils impliqués nous allons les arrêter aussi », a poursuivi le général Turé.