À peine sorti de prison, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a voulu afficher un retour aux affaires sans tarder. Visite de chantiers, déclarations rassurantes, rappel des projets communaux… l’édile cherche à montrer que rien n’a été arrêté durant ses quatre mois d’absence. Pourtant, derrière ce discours de continuité, plusieurs dossiers lourds restent encore suspendus à la volonté de l’État.
« C’est une reprise normale après quatre mois d’absence. La commune a continué de fonctionner et plusieurs projets ont bien avancé », a-t-il insisté, comme pour écarter l’idée d’un vide. Mais le contraste est flagrant entre les réalisations communales — comme la reconstruction de l’école Fandiéry Koné, la réhabilitation d’autres établissements scolaires ou encore l’investissement de 350 millions de francs CFA pour la pelouse du stade Maradouane — et les grands chantiers nationaux toujours en attente.
La visite s’est poursuivie sur des sites emblématiques : la Place Baya Ndar, l’avenue Jean Mermoz ou encore le village artisanal, financés à hauteur de 2,5 milliards de francs CFA dans une perspective touristique. Mais sur des dossiers vitaux pour la ville, le maire reconnaît que tout dépend de Dakar.
Mansour Faye a ainsi exhorté l’État à « finaliser plusieurs projets structurants » : l’assainissement de Pikine, le programme Promoville et surtout la construction de l’hôpital Alioune Badara Cissé. Autant d’engagements encore inachevés, qui conditionnent directement la qualité de vie des habitants de la vieille ville tricentenaire.