L’économie sénégalaise a enregistré un taux de croissance économique de 6,9 % en 2024 contre 4,3 % en 2023. En 2023 et 2024, le taux d’inflation a baissé de 5,9 % à 0,8 %. Ce sont en tout cas quelques conclusions du rapport pays 2025 sur le Sénégal publié par la Bad.
Selon le rapport, « la situation budgétaire est très fragile avec des déficits de 12,3 % du PIB et de 11,3 % de dette extérieure et de dette publique en 2023 ».
Pour autant, les perspectives économiques s’annoncent favorables avec le démarrage de l’exploitation pétrolière et gazière en 2024.
D’après la Bad, « le Sénégal est confronté à un sérieux besoin de financement estimé à 13 milliards de dollars. Des financements intérieurs significatifs sont mobilisés, notamment les recettes fiscales (18,6 % du PIB), l’épargne intérieure (16,7 % du PIB) et les transferts de la diaspora (2,7 milliards de dollars) ». Cependant, « des inefficacités comme l’évasion fiscale, le coût du capital et la sous-utilisation des ressources naturelles persistent. Grâce aux réformes et aux investissements stratégiques, le Sénégal devrait accroître ses financements intérieurs », lit-on.
En effet, le pays possède un substantiel capital naturel, humain et économique. Mais les faiblesses institutionnelles, une gouvernance inefficiente, la corruption et les flux financiers illicites entravent une mobilisation optimale des ressources. Si les partenariats public-privé et les lois sur la concurrence ont contribué à la croissance, l’application des réformes reste peu efficace », estime la Bad. « Le Sénégal devrait renforcer ses cadres institutionnels et intensifier la lutte contre la corruption, améliorer la gouvernance et mobiliser les ressources afin d’attirer davantage d’investissements privés nationaux et internationaux », a recommandé la Bad.
Liberation