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Nguéniène rejette 37,5 tonnes de semences jugées impropres : la commission communale tire la sonnette d’alarme !

Nguéniène rejette 37,5 tonnes de semences jugées impropres : la commission communale tire la sonnette d’alarme !

C’est une scène rare mais révélatrice du climat de vigilance qui règne dans certaines communes rurales du pays. Ce mardi, la commission communale de supervision, de contrôle et de suivi des opérations de mise en place et de cession des intrants agricoles de Nguéniène, a refusé de réceptionner un camion contenant 37,5 tonnes de semences d’arachide décortiquées, en raison de la mauvaise qualité apparente des produits livrés.

 

Selon les informations recueillies par Dakaractu Mbour, le lot concerné – identifié sous la référence 55437, soit 750 sacs de 50 kg – a été acheminé par le groupe Matar Tall, un opérateur privé intervenant dans le cadre de la campagne agricole. Mais dès son arrivée devant le magasin de stockage communal, la commission a immédiatement exprimé de sérieuses réserves quant à la qualité des semences, visiblement inadéquates et inadaptées au sol local.

 

Dans un procès-verbal officiel transmis à Dakaractu Mbour, les membres de la commission expliquent avoir engagé une procédure rigoureuse pour faire la lumière sur la situation. Trois décisions majeures ont été actées à l’issue de la réunion :

 

1. Prélèvement de trois échantillons représentatifs, envoyés sans délai au service départemental de l’agriculture de Mbour pour analyses techniques et certification de la qualité.

 

 

2. Une demande ferme pour l’obtention de semences de meilleure qualité, adaptées au terroir agricole local, faute de quoi aucune livraison ne sera acceptée.

 

 

3. Une recommandation forte pour le changement de variété, en faveur de la variété 73, plus résiliente et adaptée aux exigences agro-climatiques de Nguéniène.

 

 

 

Cette décision courageuse vient mettre en lumière les difficultés que rencontrent encore certains producteurs face à des intrants de qualité douteuse, souvent livrés à la hâte sans réel contrôle préalable. Les membres de la commission affirment vouloir rompre avec les anciennes pratiques, où la quantité primait sur la qualité, au détriment des rendements et de la sécurité alimentaire locale.

 

 « Nous avons le devoir de protéger nos agriculteurs. Ce n’est pas parce que c’est la saison des pluies qu’on doit accepter n’importe quoi. Une mauvaise semence aujourd’hui, c’est une campagne agricole ratée demain », a confié à Dakaractu Mbour un membre de la commission, sous anonymat.

 

 

 

Face à cet acte de fermeté, de nombreux acteurs du monde rural appellent à plus de rigueur dans le choix des opérateurs privés et à renforcer les mécanismes de contrôle technique avant toute distribution d’intrants agricoles.

 

Nguéniène donne ainsi le ton : la vigilance citoyenne s’organise désormais jusque dans les champs.

 


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