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Crise financière : Bougane appelle à l’action immédiate pour éviter l’effondrement du Sénégal

Crise financière  : Bougane appelle à l’action immédiate pour éviter l’effondrement du Sénégal

Dans une tribune au ton alarmant, le président du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, a lancé un appel pressant en faveur d’une relance économique urgente. Estimant que le pays se trouve « dans une situation financière chaotique », il a exhorté les autorités, notamment le ministre de l’Économie, à sortir de leur silence pour proposer des solutions concrètes et immédiates.
« Depuis la déclaration aux allures de résignation voire de capitulation du Président Diomaye Faye évoquant des marges de manœuvre budgétaire quasi inexistantes, les Sénégalais ont décelé la portée de la gravité de la situation financière », a-t-il rappelé d’entrée de jeu, soulignant que « la relance économique n’est plus une option : elle est une exigence vitale pour des millions de goorgorlous broyés chaque jour par une conjoncture sociale et économique suffocante ».

 
Dans son texte, Bougane Guèye Dany a passé en revue plusieurs secteurs qu’il estime sinistrés. Il a ainsi cité la pêche, le tourisme, l’agriculture, le BTP, le secteur informel et les médias, qu’il a qualifiés de « secteurs stratégiques à l’arrêt ou en grande difficulté ».
Évoquant une situation économique qu’il juge « sans précédent », il a également mis en garde contre l’aggravation du chômage, notamment chez les jeunes. « Le chômage des jeunes qui touche près de 60 % des 15-35 ans explose, et le pays manque cruellement de perspectives concrètes, engendrant un regain prévisible de l’émigration irrégulière », a-t-il alerté.

 

Le leader de Gueum Sa Bopp s’est montré particulièrement critique envers le ministre de l’Économie, le Dr Abdourahmane Sarr, dont il a dénoncé l’absence de visibilité publique. « Les regards se tournent légitimement vers le ministre de l’Économie devenu aphone depuis sa nomination », a-t-il souligné, estimant que « s’il y a bien un moment pour anticiper, innover et agir, c’est ici, maintenant et sans aucun délai ».
Il a par ailleurs insisté sur la gravité de la crise actuelle, qu’il juge plus profonde que celles connues auparavant. « Le Sénégal a déjà surmonté des tempêtes : crises économiques, tensions politiques, instabilités régionales… Mais cette fois-ci, la crise est plus insidieuse, plus systémique, et plus profonde », a-t-il indiqué.

 

Dans sa tribune, Bougane Guèye Dany a formulé plusieurs propositions. Il a d’abord appelé à « simplifier les procédures d’investissement » et à « apurer les arriérés de paiement de l’État envers les fournisseurs pour restaurer la confiance du tissu économique ».
Il a ensuite proposé la convocation d’un Dialogue Social National, estimant que « l’heure est venue de rassembler les syndicats, le patronat, les PME, les artisans, les acteurs du secteur informel et la société civile autour d’un Pacte National pour la Relance (PNR), inclusif et engageant ».
Il a également demandé plus de transparence dans la gestion économique. « Le ministère de l’Économie devra publier chaque mois des indicateurs de relance clairs et accessibles (emplois créés, inflation maîtrisée, investissements relancés) pour permettre aux citoyens de suivre, comprendre et juger les avancées », a-t-il recommandé.

 

  À quelques jours de la Tabaski, prévue ce samedi, Bougane Guèye Dany a estimé que cette fête pourrait constituer un révélateur brutal de la souffrance sociale. « Elle révélera de manière crue le degré de souffrance et de résilience de nos familles, confrontées à la flambée des prix des moutons, à la précarité des revenus, à l’absence de ressources », a-t-il prévenu.
Selon lui, si rien ne peut être fait « en 72 heures » pour sauver la fête, il faudra néanmoins « affronter le désespoir d’un peuple qui avait tant misé sur le changement ».

 

Pour l’homme politique, « relancer l’économie, ce n’est pas seulement injecter des fonds : c’est aussi mobiliser l’intelligence collective, miser sur les talents, remettre l’humain au cœur de la gouvernance ».
Il a enfin appelé les autorités à faire de cette crise une opportunité pour un nouveau départ. « Cette Tabaski 2025 doit marquer un tournant. Non pas comme le symbole d’un échec collectif, mais comme l’étincelle d’un nouveau départ », a-t-il lancé, avant de conclure sur une note solennelle : « Le destin économique du Sénégal se joue maintenant. Le peuple attend. Le monde vous regarde. L’histoire retiendra. Il faut agir et cesser de rugir. »

 


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